Enfant 18 mois : pourquoi ne marche-t-il pas ? Causes et solutions à explorer

À 18 mois, près de 10 % des enfants ne marchent pas encore sans aide. Les variations du développement moteur restent importantes, même au sein d’une même fratrie. Certains professionnels de santé n’envisagent d’examiner une éventuelle anomalie qu’après 20 mois d’absence de marche autonome.Des facteurs médicaux, environnementaux ou familiaux peuvent expliquer ce décalage. L’éventail des causes s’étend de la simple prudence naturelle à des difficultés plus spécifiques. Des solutions concrètes existent pour accompagner chaque situation.
Plan de l'article
À 18 mois, où en est la marche ? Comprendre les étapes du développement
À cet âge, la motricité prend son envol. Beaucoup d’enfants s’aventurent déjà avec enthousiasme, motivés par une soif de découvertes et d’indépendance. D’autres, en revanche, choisissent de s’attarder, d’observer ou de consolider d’autres acquisitions. Mettre un pied devant l’autre exige bien plus que de la volonté : il faut de l’équilibre, du tonus musculaire, une vision de l’espace… et surtout, une bonne dose de confiance.
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Un bébé de 18 mois peut se tenir debout, escalader un support à sa hauteur, longer un canapé ou tenter quelques pas encore timides. Chaque petit progrès rejoint une trajectoire individuelle, modelée par la motricité libre et les expériences offertes par le quotidien. Famille, aménagement de l’espace, objets accessibles : tout joue, parfois inconsciemment, sur l’audace de l’enfant.
Les enfants ne partagent pas tous le même tempo de développement psychomoteur. Certains investissent toute leur énergie dans la gestuelle, d’autres préfèrent expérimenter le langage ou s’approprier la propreté. Les encouragements nuancés, l’absence de pression, l’attention rassurante donnent à l’enfant la liberté de tenter sa chance.
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Certes, les premiers pas imposent un jalon dans l’imaginaire familial. Mais chaque mois amène son flot de nouveautés, d’essais, réussis ou ratés,, d’admiration et de patience de la part des adultes.
Pourquoi certains enfants ne marchent-ils pas encore à cet âge ?
L’attente de la marche peut peser sur les parents. Pourtant, ce décalage est bien souvent le reflet de la diversité des rythmes de croissance. Un retard de la marche n’est généralement pas synonyme d’anomalie : chaque enfant suit son propre parcours.
La prématurité peut parfois expliquer le retard, surtout si plusieurs semaines séparent la naissance de la date théorique. La morphologie aussi influe : un bébé costaud ou très grand doit parfois apprivoiser son gabarit avant de s’élancer.
L’attitude familiale influence également la prise d’initiatives. Là où la prudence domine, l’enfant ose moins. Dans un environnement laissant place à l’exploration, l’autonomie se déploie plus vite.
Dans de rares cas, d’autres éléments attirent l’attention : un retard global du développement ou des signes associés à des troubles du spectre autistique, comme un manque d’interactions ou une absence de babillage. La grande majorité des enfants qui commencent à marcher après 18 mois continuent ensuite leur développement sans difficulté.
Si l’enfant ne marche toujours pas à 18 mois, plusieurs facteurs sont à considérer :
- Prématurité : les acquisitions peuvent être repoussées
- Surpoids ou grande taille : un équilibre qui demande plus de maîtrise
- Environnement familial : niveau de stimulation et confiance transmis à l’enfant
Les causes possibles d’un retard de la marche : ce qu’il faut savoir
Quand la marche tarde, certains éléments méritent d’être analysés. Côté physique, des troubles orthopédiques comme une dysplasie de la hanche ou une plagiocéphalie non détectée peuvent freiner les progrès. L’hypotonie (faible tonus musculaire) ralentit les apprentissages moteurs ; l’hypertonie (raideur) fragilise l’équilibre.
Des troubles neurologiques, parfois discrets, peuvent jouer un rôle. Par ailleurs, des difficultés sensorielles, trouble de la perception de l’équilibre, problème de vision, compliquent la marche. Il arrive plus rarement que le retard s’inscrive dans un trouble du développement global, ou soit associé à d’autres caractéristiques visibles.
L’environnement matériel a aussi son mot à dire. Porter des chaussures rigides gêne la perception du sol, contrairement à ce que l’on pense parfois. Marcher pieds nus ou en chaussettes antidérapantes favorise les sensations et stimule la proprioception. Les trotteurs freinent souvent l’acquisition plutôt qu’ils ne l’accélèrent.
Un pédiatre doit être consulté si les signes persistent ou si d’autres inquiétudes apparaissent. Selon les besoins, il orientera vers d’autres intervenants : psychomotricien, kinésithérapeute, ergothérapeute ou ostéopathe. Avant toute prise en charge spécialisée, un bilan global s’impose pour balayer l’ensemble du développement.
Conseils et astuces pour accompagner son enfant en toute sérénité
Face à un retard de la marche, appuyer chaque avancée, même minime, prend tout son sens. Parents et proches jouent un rôle décisif en valorisant ce qui évolue, en évitant les comparaisons et en respectant le rythme propre à chaque enfant.
Tout part de l’environnement. Mieux vaut privilégier des espaces ouverts, des meubles stables, des tapis qui ne glissent pas. Les pieds nus ou les chaussettes restent de précieux alliés pour développer la sensibilité du pied et la confiance corporelle. Bannir les trotteurs et autres chaussures restrictives offre de meilleures chances à l’enfant d’explorer ses possibilités.
Pour encourager une marche autonome tout en assurant la sécurité, différents gestes du quotidien peuvent être instaurés :
- Multiplier les jeux moteurs : passage de tunnels en coussins, petites grimpettes, promenade main dans la main.
- S’assurer du bien-être général : sommeil de qualité (sommeil bébé mois), alimentation équilibrée, suivi de la santé bucco-dentaire, vaccination à jour (vaccin ROR).
- Sécuriser la maison, notamment portes, placards, tiroirs, pour laisser l’enfant évoluer sans risques.
Observez toujours les signes de fatigue ou d’inconfort et réagissez rapidement en consultant le pédiatre en cas de doute. Restez aussi attentif à vos propres ressentis. Avoir recours à des échanges avec l’entourage ou des professionnels peut transformer l’appréhension en réassurance.
Un jour, l’enfant se lance, franchit ses premiers mètres, et le regard sur le monde s’en trouve changé. Chaque enfant ouvre sa trajectoire à sa manière. S’il y a un rythme à respecter, c’est le sien, et l’aventure est plus belle quand on l’accompagne à son pas.